Ils sont nombreux à l’éviter, à le repousser, à faire comme si ce n’était pas urgent. Et pourtant, ce simple examen médical pourrait bien leur sauver la vie. Le dépistage du cancer de la prostate reste encore tabou, négligé, voire redouté par beaucoup d’hommes. Alors pourquoi ce désintérêt pour un sujet si crucial ? Et surtout, que peut-on faire pour changer les choses ? Petit tour d’horizon d’une réalité encore trop méconnue.
Des signaux discrets, mais à ne pas ignorer
Le plus souvent, le cancer de la prostate s’installe sans faire de bruit. Pas de douleurs, pas de symptômes marquants… du moins au début. Ce silence n’aide pas à prendre conscience du danger. Lorsque des signes apparaissent, comme des troubles urinaires, ils sont souvent confondus avec d’autres problèmes fréquents chez les hommes de plus de 50 ans, comme l’adénome de la prostate (hypertrophie bénigne). Et c’est là que réside le piège : attendre des symptômes clairs peut malheureusement signifier que la maladie a déjà progressé.
Le chiffre qui fait réfléchir : 1 homme sur 8
Selon l’American Cancer Society, un homme sur huit recevra un jour un diagnostic de cancer de la prostate. En France, c’est même le cancer le plus diagnostiqué chez les hommes. Et malgré les avancées médicales, il reste la deuxième cause de mortalité par cancer chez les hommes, juste après celui des poumons. Ce constat pourrait sembler inquiétant… mais il existe un levier simple et efficace pour inverser la tendance : le dépistage.